Cancer de la prostate

 

La prostate est une glande située sous la vessie et en avant du rectum. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Chaque année, 71 000 nouveaux cas sont détectés en France, en moyenne à l’âge de 71 ans. Son évolution est souvent lente et discrète. Lorsque les premiers symptômes du cancer de la prostate apparaissent, il faut déterminer si l’évolution est rapide, et surveiller ou appliquer les traitements adéquats en fonction du stade de la maladie.

Cancers

Symptômes du cancer de la prostate

Les symptômes du cancer de la prostate sont :

  • Troubles urinaires : difficulté à uriner (début ou interruption du flux urinaire) ; besoin fréquent d’uriner, surtout la nuit (nycturie) ; sensation de vidange incomplète de la vessie ; faible débit urinaire
  • Présence de sang : sang dans l’urine (hématurie) et/ou sang dans le sperme
  • Douleurs et inconfort: en urinant ; dans le bas du dos, le bassin ou les hanches ; lors de l’éjaculation
  • Troubles sexuels : dysfonction érectile ; éjaculation douloureuse

Causes et facteurs à risques du cancer de la prostate

Les causes du cancer de la prostate demeurent mal comprises mais les facteurs de risque sont mieux identifiés :

  • Âge avancé : Le risque augmente significativement chez les hommes de plus de 50 ans.
  • Antécédents familiaux : La présence de cas de cancer de la prostate dans la famille accroît le risque, suggérant une composante génétique.
  • Facteurs génétiques : Des mutations spécifiques, notamment sur le chromosome 8, pourraient expliquer une incidence plus élevée chez certaines personnes, comme les hommes d’ascendance africaine.
  • Facteurs environnementaux et comportementaux : Bien que les données soient limitées, des facteurs tels que l’obésité, l’inactivité physique et certains aspects alimentaires pourraient influencer le risque de cancer de la prostate.

Dépistage et évolution du cancer de la prostate

Grâce à un dépistage précoce, comprenant un toucher rectal et un dosage de l’antigène prostatique PSA, dont la concentration sérique devient anormalement élevée, le cancer de la prostate est généralement bien diagnostiqué et bien soigné. Toutefois, il reste tout de même à l’origine de 9000 décès par an en France, avec un taux important dans les Hauts-de-France. En cause, l’apparition de métastases et la résistance aux thérapies qui s’installe progressivement.

Les chercheurs de la fondation ont étudié la survenue des métastases. Ils se concentrent maintenant sur l’émergence des résistances aux thérapies pour lesquelles aucun marqueur ne permet de prévenir leur apparition.

Dans la plupart des cas, les métastases s’installent au niveau des os du bassin ou des vertèbres. On sait que les cellules de la tumeur, par un mécanisme de mimétisme, prennent les caractéristiques des cellules osseuses pour mieux s’y développer. L’os est alors modifié et devient anormalement dense, provoquant des douleurs, notamment lombaires, chez le patient. Il est capital de détecter ces métastases le plus tôt possible d’une part pour soulager la douleur et freiner leur évolution au maximum.

En parallèle, il est nécessaire de comprendre les mécanismes qui contribuent aux résistances aux thérapies. C’est sur ces problématiques que travaillent des chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille (voir ci-dessous).

 

Traitements contre le cancer de la prostate

Le traitement du cancer de la prostate dépend de l’âge et du stade de la maladie chez le patient.

  • Surveillance active : Pour les formes peu agressives.
  • Chirurgie (prostatectomie radicale) : Ablation de la prostate pour les cancers localisés.
  • Radiothérapie : Externe ou par curiethérapie pour détruire les cellules cancéreuses.
  • Hormonothérapie : Réduit les hormones masculines, souvent combinée à d’autres traitements.
  • Chimiothérapie : Pour les stades avancés ou résistants aux hormones.

FAQ

Quels sont les premiers symptômes du cancer de la prostate ?

Les premiers symptômes du cancer de la prostate sont :

  • Troubles urinaires :
    • Difficulté à uriner, jet urinaire faible
    • Envie fréquente d’uriner, surtout la nuit (nycturie)
    • Sensation de vidange incomplète de la vessie
  • Présence de sang :
    • Sang dans l’urine (hématurie)
    • Sang dans le sperme
  • Douleurs :
    • Douleurs pelviennes, lombaires ou osseuses
    • Éjaculation douloureuse
Quelles sont les douleurs d'un cancer de la prostate ?

A un stade avancé les douleurs du cancer de la prostate sont :

  • Douleurs osseuses (dos, hanches, bassin, jambes) dues aux métastases
  • Douleurs lombaires ou sciatiques si le cancer comprime les nerfs
  • Douleurs en urinant ou lors de l’éjaculation
Comment faire pour éviter le cancer de la prostate ?

Il n’y a pas de prévention absolue contre le cancer de la prostate mais certaines habitudes de vie peuvent limiter les risques :

  • Adopter une alimentations aine
  • Maintenir un poids santé
  • Limiter sa consommation d’alcool et de tabac et éviter une alimentation grasse
  • Faire un dépistage régulier
Où vont les métastases du cancer de la prostate ?

Les métastases du cancer de la prostate se propagent principalement dans :

  • Les os
  • Les ganglions lymphatiques
  • Les poumons et le foie plus rarement
Peut-on faire l'amour avec un cancer de la prostate ?

Oui, il est possible d’avoir des rapports sexuels avec un cancer de la prostate mais la maladie et les traitements peuvent avoir un impact sur la sexualité.

Quel taux de PSA pour un cancer de la prostate ?

Le taux de PSA (antigène prostatique spécifique) est un indicateur utilisé pour le dépistage et le suivi du cancer de la prostate. Cependant, un taux élevé ne signifie pas toujours un cancer, et un taux normal ne l’exclut pas totalement.

Il est demandé de se faire dépister régulièrement à partir de 50 ans.

Peut-on mourir du cancer de la prostate ?

Oui, il est possible de mourir du cancer de la prostate. Toutefois, si le cancer est dépisté au stade précoce, le taux de survie à 5 ans est près de 100%.

Recherche sur le cancer de la prostate à l’Isntitut Pasteur de Lille

Actuellement les travaux de recherche se concentrent sur l’étude des résistances aux traitements qui apparaissent fréquemment au cours du temps. Pour certaines d’entre elles, telles que les formes de cancers neuroendocrines de la prostate, le corps médical est dans une impasse thérapeutique puisqu’aucune cible thérapeutique n’a encore été identifiée.

Apporter une réponse aux patients atteints par ces tumeurs devenues agressives, souvent détectées tardivement et de pronostic sombre, est l’un des enjeux de l’étude sur laquelle travaille l’équipe « Efficacité et Résistances aux thérapies ciblées anti-tumorales » du Centre de recherche CANTHER (Cancer Heterogeneity, plasticity, and resistance to therapies (CNRS UMR9020, Inserm U 1277), partenaire de l’Institut Pasteur de Lille.

L’objectif des chercheurs et cliniciens de l’équipe est de proposer de nouvelles stratégies de diagnostic et de traitement pour ces formes résistantes de cancer de la prostate. En particulier, leurs résultats pourraient permettre d’adapter des thérapies, déjà utilisées avec succès pour d’autres cancers, aux cancers de la prostate neuroendocrines.

Contact chercheur

martine.duterque@cnrs.fr  et jonathan.olivier@CHU-lille.fr

Equipe Target : « Efficacité et Résistances aux thérapies ciblées anti-tumorales »

Financements relatifs aux projets de recherche de l’équipe

Les travaux de l’équipe sont financés par le CNRS, l’INSERM et l’université de Lille. Ils ont également reçu le soutien de la fondation de Brou de Laurière pour 3 ans (2025-2027).

Thématique de recherche

Cancers Pasteur Lille recherche