À l’occasion d’Octobre Rose, notre podcast met en lumière deux cancers féminins : le cancer du sein et le cancer des ovaires. Pour en discuter, l’Institut Pasteur de Lille accueille Sophie Lahousse, médecin généraliste, et Agathe Cauet, ambassadrice de la Fondation Pasteur Lille et infirmière. En 2023, le cancer du sein demeure le plus fréquent chez les femmes, avec un âge médian de diagnostic de 64 ans. Grâce aux dépistages précoces, le taux de guérison atteint 90% lorsqu’il est détecté à un stade précoce.
L’autopalpation des seins est un geste clé pour repérer les anomalies : boule, ganglion, rétractation du mamelon, ou modification de la peau. Si de tels signes apparaissent, il est crucial de consulter un médecin pour des examens complémentaires. Les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à participer au dépistage organisé tous les deux ans, une procédure qui reste sous-utilisée, avec seulement 47% de participation. Pourtant, ces mammographies de dépistage, prises en charge à 100% par l’Assurance Maladie, permettent de détecter des cancers à un stade curable, réduisant ainsi la mortalité par cancer du sein.
Agathe Cauet partage également son expérience de lutte contre le cancer des ovaires, soulignant l’importance de la prévention et du soutien médical. Son parcours de guérison, associé à sa carrière dans les soins infirmiers, montre la résilience nécessaire pour surmonter cette épreuve. La médecine préventive, à travers des campagnes comme Octobre Rose, joue un rôle crucial pour sensibiliser et encourager les femmes à se faire dépister.
Nous vous invitons à écouter cet épisode pour en savoir plus sur la prévention des cancers féminins et le rôle essentiel des dépistages dans la réduction de la mortalité.
Le rôle du dépistage du cancer du sein dans la réduction de la mortalité
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 58 500 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France. Ce type de cancer est responsable d’une mortalité importante, mais cette dernière peut être considérablement réduite grâce à un dépistage précoce. Le programme de dépistage organisé du cancer du sein, destiné aux femmes de 50 à 74 ans, permet de détecter des tumeurs à un stade où elles sont encore curables, réduisant ainsi la nécessité de traitements lourds et invasifs.
Le dépistage consiste en une mammographie réalisée tous les deux ans, complétée par une double lecture des clichés par des radiologues expérimentés pour garantir la précision du diagnostic. Bien que ce programme soit largement disponible et pris en charge, il est crucial d’améliorer les taux de participation en sensibilisant davantage les femmes à son importance. En détectant le cancer à un stade précoce, on augmente significativement les chances de survie à cinq ans, qui atteignent 89%.
Soutien à la recherche médicale et innovation
L’Institut Pasteur de Lille, au cœur de la recherche sur les cancers, joue un rôle vital dans le développement de nouvelles thérapies et l’amélioration des méthodes de dépistage. Les avancées en thérapies ciblées permettent de traiter les cancers de manière plus précise, réduisant les effets secondaires et augmentant l’efficacité des traitements. Ces thérapies ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines, une avancée majeure par rapport à la chimiothérapie classique.
Le soutien à la recherche médicale est essentiel pour continuer à progresser dans la lutte contre le cancer. Les dons et financements permettent de développer des projets innovants, comme l’étude des résistances aux traitements ou la personnalisation des soins en fonction des caractéristiques génétiques de chaque tumeur. Grâce à ces efforts, l’Institut Pasteur de Lille contribue à faire reculer la mortalité liée aux cancers, en particulier dans les Hauts-de-France, où la surmortalité reste élevée.