L’obésité est une maladie multifactorielle dépendant d’une forte composante génétique. Bien que l’obésité commune soit définie comme une maladie polygénique, l’obésité monogénique est causée par la présence d’une mutation unique. Les gènes liés aux formes monogéniques d’obésité sont principalement impliqués dans la voie leptine-mélanocortine qui régule l’appétit. L’identification de ces gènes a permis le développement d’un nouveau traitement chez les patients atteints d’obésité monogénique, le setmélanotide. L’équipe du Dr Amélie Bonnefond (INSERM 1283, CNRS UMR 8199, EGID, Univ Lille, CHR Lille, IPL) a réalisé une étude génomique fonctionnelle à grande échelle ciblant une population particulière de patients obèses présentant des mutations pathogènes sur le gène PCSK1 (prohormone convertase 1). L’étude montre que seules les mutations avec une perte de fonction totale de la protéine entraînent une forme monogénique d’obésité. Ainsi, les patients porteurs de cette catégorie de mutation pourraient être traités par setmélanotide. Cette étude, publiée dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, démontre l’importance de la génétique fonctionnelle en médecine de précision.

Contribution of heterozygous PCSK1 variants to obesity and implications for precision medicine: a case-control study
Lise Folon, Morgane Baron, Bénédicte Toussaint, Emmanuel Vaillant, Mathilde Boissel, Victoria Scherrer, Hélène Loiselle, Audrey Leloire, Alaa Badreddine, Beverley Balkau, Guillaume Charpentier, Sylvia Franc, Michel Marre, Soulaimane Aboulouard, Michel Salzet, Mickaël Canouil, Mehdi Derhourhi, Philippe Froguel, Amélie Bonnefond
The Lancet Diabetes & Endocrinology DOI: 10.1016/S2213-8587(22)00392-8

U1283-UMR 8199 “(EPI) Génomiques fonctionnelle métabolique et mécanisme moléculaire impliqué dans le diabète de type 2 et les maladies associées ”
Université de Lille – CHU de Lille – CNRS – Inserm