Bienvenue sur la chaîne de podcast dédiée à la vie de l’Institut Pasteur de Lille ! Pour ce premier épisode, Martine Duterque, directrice de Recherche CNRS à l’Institut Pasteur de Lille, nous ouvre les portes du laboratoire de recherche qui œuvre contre le cancer de la prostate.
La Recherche sur le Cancer de la Prostate
Martine et ses équipes cherchent les facteurs moléculaires responsables du développement du cancer de la prostate, la glande située sous la vessie et en avant du rectum. Avec un objectif : comprendre comment surviennent les formes graves de cette pathologie, afin d’améliorer sa prévention. Premier cancer chez l’homme, le cancer de la prostate est de mieux en mieux diagnostiqué et pris en charge grâce à un dépistage précoce comprenant un toucher rectal et un dosage de l’antigène prostatique PSA.
Les Progrès dans le Traitement du Cancer de la Prostate
Sur les 20 dernières années, les progrès de la science ont permis de réduire drastiquement la mortalité grâce à des traitements plus individualisés, tels que la prostatectomie, la radiothérapie et l’hormonothérapie. Le passage à une médecine de précision permet d’affiner progressivement les thérapies et d’assurer un meilleur accompagnement du patient sur la voie de la guérison.
Les Défis de la Recherche
Lorsque Martine parle de son quotidien de chercheuse, elle exprime la part d’inconnu qui réside au cœur de la recherche. « On a souvent des surprises. On doit en permanence rester ouvert à des hypothèses qu’on n’avait pas imaginées. C’est un dialogue permanent ! » Rien n’est acquis, tout s’explore : cette remise en question scientifique permanente passionne Martine et ses équipes. Les hypothèses de départ sont bousculées par les avancées technologiques, les expérimentations et les débats scientifiques dans le monde.
Les Symptômes et le Dépistage
Le cancer de la prostate est souvent asymptomatique aux stades précoces. Les premiers signes peuvent inclure des troubles urinaires tels que des difficultés à uriner, des envies fréquentes d’uriner, des douleurs dans le rectum et une éjaculation douloureuse. Le dépistage repose sur le toucher rectal et le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA), des échographies, et parfois des biopsies. L’imagerie par IRM et la scintigraphie osseuse peuvent également être utilisées pour détecter la présence de métastases.
Les Traitements et leurs Effets Secondaires
Les traitements peuvent inclure la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie, et l’hormonothérapie. Ces traitements visent à réduire la taille de la tumeur et à limiter la prolifération des cellules cancéreuses. Cependant, ils peuvent entraîner des effets secondaires comme l’incontinence urinaire, la dysfonction érectile, et la fatigue. D’autres effets secondaires peuvent inclure des troubles de l’érection, des problèmes de miction, et des difficultés à maintenir une érection. Une hormonothérapie prolongée peut également causer une diminution de la libido et des problèmes osseux.
Vers une Médecine Personnalisée
La médecine personnalisée est en train de révolutionner la prise en charge du cancer de la prostate. Chaque tumeur est unique et nécessite un traitement adapté à ses caractéristiques spécifiques et à celles du patient. L’équipe de Martine Duterque travaille sur la détection précoce des métastases à travers des examens sanguins ou urinaires pour améliorer le suivi et le traitement des patients. Cela inclut l’identification de marqueurs génétiques et le suivi des taux de PSA pour détecter la présence de cellules cancéreuses ou de tumeurs métastatiques. Les biopsies prostatiques sont également essentielles pour déterminer le stade et la gravité du cancer.
Pourquoi soutenir la recherche médicale ?
Les dons constituent 85 % des ressources de notre fondation, jouant un rôle vital dans la poursuite des recherches de nos équipes. Ces recherches visent à lutter contre les maladies cardiovasculaires, inflammatoires, infectieuses, neurodégénératives, ainsi que contre le cancer et le diabète. La générosité des donateurs est déterminante pour l’avenir de la médecine et pour les malades actuels et futurs.
Sans nul doute, cet épisode délivre une bonne dose d’espoir !
Bonne écoute !