Le Pr OLIVIER du laboratoire CANTHER (ONCOLille) a participé à une méta-analyse sur l’émergence du cancer de la prostate neuroendocrinien traité par des inhibiteurs de la voie des récepteurs androgéniques dans les résultats ont été publiés en janvier 2025 dans la revue European Association of Urology. Une recherche exhaustive a été effectuée dans des bases de données telles que MEDLINE et Scopus pour identifier des études pertinentes sur le traitement de cette forme de cancer de la prostate.

Le cancer de la prostate résistant à la castration métastatique a connu des avancées grâce aux inhibiteurs de la voie des récepteurs androgéniques (ARPIs), qui améliorent la survie globale. Cependant, ces traitements sont associés à une fréquence accrue de cancer neuroendocrine lié au traitement. L’objectif principal de cette étude a été de quantifier la proportion de cas d’adénocarcinome prostatique qui évoluent vers la forme neuroendrocrine après un traitement par ARPI. L’étude a révélé que parmi 938 patients issus de huit études, 171 ont été diagnostiqués avec cancer neuroendrocrine, principalement par pathologie. La fréquence globale après traitement par ARPI a été estimée à 16 %.

Dans le futur, l’utilisation de biopsies liquides pourrait améliorer le diagnostic précoce du cancer neuroendocrine et permettre une surveillance continue de la maladie. Des études récentes ont identifié des cibles thérapeutiques potentielles, comme DPYSL5 et EZH2, qui pourraient être exploitées pour développer de nouvelles stratégies de traitement. Les thérapies ciblées et l’immunothérapie sont en cours d’exploration pour traiter le t-NEPC, bien que des défis subsistent en raison de l’environnement tumoral immunosuppressif.