La BPCO : Une maladie pulmonaire méconnue mais redoutable

Avec 3,5 millions de cas diagnostiqués et 17 000 décès chaque année en France, et en tant que 3ème cause de décès dans le monde selon l’OMS, la BPCO, ou bronchopneumopathie chronique obstructive, est une maladie respiratoire qui ne doit pas être prise à la légère. Principalement causée par l’exposition à la fumée de cigarette, elle est caractérisée par une inflammation chronique des bronches et une obstruction des voies aériennes. Les symptômes courants incluent la toux, l’essoufflement, la dyspnée et des complications telles que la pneumonie, l’emphysème, l’insuffisance respiratoire et l’atteinte des alvéoles pulmonaires.

Muriel Pichavant : Une chercheuse dédiée à la compréhension de la BPCO

Muriel Pichavant, chargée de recherche Inserm et codirectrice de l’équipe de recherche « Infections opportunistes, immunité, environnement et maladies pulmonaires » au sein du centre d’infection et d’immunité de Lille, travaille activement sur cette pathologie pulmonaire. Elle s’intéresse particulièrement aux mécanismes impliqués dans la susceptibilité à l’infection chez les patients atteints de BPCO. Comment l’exposition chronique à la fumée de cigarette altère-t-elle les réponses immunitaires de l’hôte ? C’est une question cruciale, car bien que 80% des cas de BPCO soient liés à l’exposition à la fumée de cigarette, tous les fumeurs ne développent pas cette maladie respiratoire. Le tabagisme passif représente ainsi une bonne partie des infections à cette maladie.

La recherche en laboratoire : Comprendre pour mieux traiter

Le laboratoire de Muriel Pichavant étudie l’altération des cellules immunitaires. En utilisant des cigarettes de recherche, l’équipe simule l’inhalation de fumée pour observer son effet sur les cellules. Le but ? Mieux comprendre la maladie, identifier des biomarqueurs pour un diagnostic précoce et améliorer la prise en charge des patients. Actuellement, le diagnostic repose principalement sur une épreuve de souffle, la spirométrie. Mais l’objectif est de trouver des marqueurs circulants dans le sang pour une détection plus précoce.

Un parcours inspirant : De l’asthme à la BPCO

Muriel Pichavant a une connexion personnelle avec les maladies respiratoires. Asthmatique elle-même, elle a cherché à comprendre sa propre condition, ce qui l’a amenée à travailler sur l’asthme puis la BPCO. Après un séjour aux États-Unis où elle a étudié la pollution atmosphérique, elle a lancé le projet BPCO à Pasteur Lille en 2010. Passionnée par la transmission du savoir, elle s’efforce également de montrer que la carrière scientifique est accessible aux femmes.

Pour en savoir plus sur la BPCO, les recherches en cours et le parcours inspirant de Muriel Pichavant, nous vous invitons à écouter notre dernier podcast. Plongez au cœur de la recherche et découvrez comment la science s’efforce de combattre cette maladie pulmonaire chronique et obstructive.