La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)

 

La BPCO est une maladie pulmonaire inflammatoire qui entraîne une “obstruction ” des voies respiratoires. Le calibre des bronches se rétrécit du fait de la présence, en quantité anormale, de sécrétions et de l’épaississement de leurs parois. De plus cette atteinte bronchique s’accompagne d’une destruction lente et progressive des alvéoles (appelée emphysème) où s’effectuent les échanges d’oxygène et de gaz carbonique entre le sang et l’air que nous respirons. Cette obstruction et cet emphysème diminuent l’apport en oxygène vers le sang ce qui entraîne une forme plus ou moins importante et continue d’asphyxie de l’organisme.

La BPCO se développe, en général, après 15 à 20 ans d’exposition au tabac (80 à 90 % des patients) ou à un autre polluant aérien, voire à des expositions croisées. Elle se caractérise par l’association d’une bronchite chronique, c’est-à-dire des bronchites à répétition avec toux et crachats au moins 3 mois par an pendant 2 années consécutives (des symptômes somme toute très banals pour un fumeur), et par une diminution progressive du souffle conduisant à un essoufflement au moindre effort. Progressivement les activités de tous les jours, comme monter un escalier ou porter une valise, peuvent devenir difficiles. Au stade le plus avancé de la BPCO, le malade devient invalide et doit vivre la plupart du temps sous oxygénothérapie.

Les facteurs de risque

Premier responsable de ce ” tueur des poumons “, le tabagisme est à l’origine de plus de 80 % des cas de BPCO, suivi par les inhalations toxiques d’origine professionnelle (les industries minières ou textiles, la fonderie et la sidérurgie, le bâtiment et les travaux publics et le milieu agricole) ou environnementale. À niveau d’exposition égal, la femme perd beaucoup plus de fonctions respiratoires, a une qualité de vie plus diminuée et un niveau d’essoufflement beaucoup plus important que l’homme.

Les symptômes

Une gêne respiratoire fréquente, voire permanente, notamment chez un fumeur, doit être un signe d’alerte. Une simple mesure de souffle et une petite check-list peuvent déjà permettre un prédiagnostic qui aura besoin d’être affiné par un pneumologue.

La prévention

Supprimer l’exposition si elle est environnementale et surtout arrêter de fumer (tabac et cannabis) sont les principales mesures permettant d’éviter l’apparition ou l’aggravation de la BPCO. Le Centre de prévention et d’éducation pour la santé de l’Institut Pasteur de Lille propose des consultations avec des médecins tabacologues pour aider les personnes qui souhaitent à entamer un sevrage tabagique.

Les traitements

À ce jour on ne sait pas guérir la BPCO. Les prises en charge tentent de stopper la progression de la maladie et de soulager les symptômes. Les vaccins anti-pneumococciques tous les 5 ans et anti-grippaux tous les ans sont aussi un moyen pour limiter la survenue des bronchites répétées et l’aggravation de la maladie.