Réduction IFI : Le guide pratique pour optimiser votre impôt grâce aux dons

Introduit par la loi de finances pour 2018, l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) a succédé à l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune). Cette réforme de la fiscalité du patrimoine a engendré des changements majeurs pour les contribuables concernés. Quels sont ces changements ? Sur quels biens les redevables sont-ils désormais taxés ? Quel est le seuil d’assujettissement ? Le barème d’imposition ? Faisons le point sur les différences fondamentales entre l’IFI et l’ISF.

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IFI vs. ISF : un changement d’assiette fiscale

Alors que l’imposition à l’ISF portait sur l’ensemble du patrimoine des personnes physiques (biens mobiliers et immobiliers), l’IFI propose une assiette fiscale réduite en ne taxant que les biens et droits immobiliers. Il s’agit là de la principale différence.

Désormais, les liquidités, les actions et placements financiers, les valeurs mobilières, la plupart des contrats d’assurance vie, les meubles, les véhicules, les chevaux de course, les bijoux et les métaux précieux non exonérés ne sont donc plus imposables.

Seuls les biens immobiliers, bâtis ou non bâtis, sont pris en compte dans la base d’imposition à l’IFI pour déterminer la valeur nette de votre patrimoine. Plus précisément, les actifs immobiliers taxés sont :

  • les immeubles bâtis détenus directement : maisons, appartements (dont la résidence principale, qui bénéficie d’un abattement de 30 %), et bâtiments classés monuments historiques ;
  • les immeubles non bâtis ou en cours de construction au 1er janvier de l’année d’imposition ;
  • les immeubles et fractions d’immeubles détenus indirectement via des parts de SCI / SCPI ;
  • les biens immobiliers non affectés à une activité professionnelle ou ne répondant pas aux conditions requises pour être reconnus comme tels et bénéficier d’une exonération au titre des biens professionnels.
  • la valeur de rachat des contrats d’assurance-vie pour leur fraction représentative d’unités de compte investies dans l’immobilier.

Les situations de démembrement de propriété, comme l’usufruit, obéissent à des règles de déclaration spécifiques, généralement rattachées à l’usufruitier pour la pleine valeur du bien.

IFI et ISF : quid du barème et du seuil d’imposition ?

Si l’ISF et l’IFI se distinguent par leur assiette fiscale, ces deux impôts partagent des points communs. À commencer par le seuil d’imposition, qui est resté à 1,3 million d’euros de patrimoine net taxable.

Comme seuls les biens immobiliers sont dorénavant pris en compte dans le calcul de l’impôt, nombreux sont les contribuables qui étaient assujettis à l’ISF et qui ne le sont plus depuis le passage à l’IFI.

Le barème progressif, lui non plus, n’est pas affecté par la réforme et reste inchangé entre l’ISF et l’IFI.

Déclaration IFI et déclaration ISF : ce qui a changé ?

Auparavant, la déclaration de l’ISF s’effectuait soit via le formulaire 2042-C en même temps que la déclaration de revenus (pour les patrimoines entre 1 300 000 € et 2 570 000 €) ou ultérieurement, via le formulaire 2725 (pour les patrimoines d’une valeur supérieure).

Depuis la mise en place de l’IFI, la déclaration du patrimoine immobilier est systématiquement effectuée en même temps que la déclaration de revenus, via le formulaire 2042-IFI.

Chaque année, les dates limite de déclaration de l’Impôt sur la Fortune Immobilière sont donc les mêmes que pour l’Impôt sur le Revenu.

Faire un don pour réduire son IFI

Si les dettes déductibles de la valeur du patrimoine immobilier sont plus restreintes dans le cadre de l’IFI, il existe toujours un moyen efficace de réduire simplement le montant de l’impôt : le don IFI. Il s’agit d’une des niches fiscales les plus vertueuses.

En effet, les dons effectués en faveur d’une fondation reconnue d’utilité publique, comme l’Institut Pasteur de Lille, ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 75 % de leur montant, dans la limite de 50 000 € par an (soit un don de 66 667 €).

D’un côté, vous réduisez le montant de votre IFI, et de l’autre, vous permettez à nos équipes de recherche médicale de financer leurs travaux et d’avancer sereinement et efficacement vers la médecine de demain.

Chaque don versé à l’Institut donne lieu à l’envoi d’un reçu fiscal pour le donateur, à conserver et à faire valoir en cas de contrôle de l’administration fiscale.