Des habitudes de vie néfastes, comme la sédentarité, une alimentation déséquilibrée ou des rythmes de sommeil perturbés favorisent la résistance à l’insuline, et à terme le diabète de type 2. Des événements transitoires, tels que le diabète gestationnel, la suralimentation chez l’enfant ou l’hyperglycémie induite par le stress en soins intensifs, augmentent le risque de développer un diabète. L’équipe du Dr. Philippe Lefebvre « U1011 : Récepteurs nucléaires, maladies métaboliques et cardiovasculaires » cherche à comprendre comment des perturbations métaboliques passagères et survenant précocement dans la vie peuvent entraîner des effets à long terme. Les chercheurs montrent qu’un épisode transitoire de résistance à l’insuline peut moduler profondément la réponse de l’organisme à une alimentation déséquilibrée plus tard dans la vie. Cette « mémoire cellulaire » perturbe l’équilibre métabolique en altérant l’horloge biologique, encore appelée horloge circadienne. Ces travaux soulignent l’importance des dérèglements temporaires de la sensibilité à l’insuline sur certaines maladies métaboliques se développant plus tard dans notre vie. Prévenir ces épisodes pourrait diminuer l’incidence des maladies métaboliques, notamment du diabète.
Unveiling the molecular legacy of transient insulin resistance: implications for hepatic metabolic adaptability
Berthier, A., Gheeraert, C., Johanns, M., Vinod, M., Haas, J.T., Dubois-Chevalier, J., Eeckhoute, J., Staels B., Lefebvre, P.
Journal of Hepatology. 2025 Feb 11 S0168-8278(25)00080-7. doi: 10.1016/j.jhep.2025.02.004
U1011 : “Récepteurs nucléaires, maladies métaboliques et cardiovasculaires”
Université de Lille – CHU de Lille – Inserm – Institut Pasteur de Lille