Le cuivre est un élément important dans la défense immunitaire des mammifères contre les bactéries. En réponse, les microorganismes ont développé des systèmes de protection spécifiques. L’équipe du Dr Françoise Jacob-Dubuisson du Centre d’Infection et d’Immunité de Lille a identifié un nouveau mécanisme mis en place par certaines bactéries pour neutraliser le cuivre.  A cet effet, les bactéries produisent de petites protéines, appelées ‘bufferines’, capables de piéger le cuivre. Dans un article récent publié dans la prestigieuse revue PNAS, les chercheurs ont découvert les voies de synthèse et le mode d’action de ces «éboueurs biologiques». Ils ont notamment caractérisé des groupements chimiques originaux capables de capturer et d’inactiver le cuivre. Les enzymes bactériennes réalisant ces modifications pourraient représenter de nouvelles cibles thérapeutiques. Par ailleurs, il est envisageable que certaines bactéries environnementales produisant des bufferines puissent être utilisées pour éliminer les métaux de milieux contaminés.

A widespread family of ribosomal peptide metallophores involved in bacterial adaptation to metal stress.
Leprevost, L., Jünger, S., Lippens, G., Guillaume, C., Sicoli, G., Olivira, L., Falcone, E., de Sntis, E., Rivera-Millot, A., Billon, G., Stellato, F., Henry, C., Antoine, R., Zirh, S., Dubiley, S., Lu, Y, and Jacob-Dubuisson, F.
Proc. Natl. Acad. Sci. USA. 2024 Dec 3;121(49):e2408304121. doi: 10.1073/pnas.2408304121.

Centre d’Infection et d’Immunité de Lille “INSERM U1019 – CNRS UMR9017 – Université de Lille – CHU Lille”