Des outils existent pour renforcer la collaboration scientifique entre les équipes de Pasteur Network l: les ACIP (Actions Concertées Inter-Pasteuriennes) et les PTR (Programmes Transversaux de Recherche).
Le Pasteur Network est un réseau mondial composé de plus de 30 instituts répartis dans 25 pays, dédié à la santé publique et à l’innovation scientifique. Chaque année, ses membres publient plus de 5 000 articles scientifiques et possèdent plus de 50 laboratoires, dont des centres de biosécurité de haut niveau. Le réseau aide à anticiper et gérer les épidémies, mène des recherches avancées en santé, favorise la collaboration internationale et veille à une gouvernance équitable et durable. Il joue un rôle essentiel en développant des solutions aux défis de santé mondiaux et en partageant ses connaissances à l’échelle mondiale.

Deux équipes de l’Institut Pasteur de Lille ont été sélectionnées cette année. L’équipe du Dr. Anna Rita Cantelmo (U1011-EGID) propose un programme de recherche axé sur les tumeurs cérébrales agressives, dont les options thérapeutiques sont actuellement limitées. L’équipe de cette jeune chercheuse, récente lauréate d’une équipe Atip-Avenir, et ses collaborateurs se proposent  d’identifier les signatures génétiques des microARN associées à la progression des tumeurs. Le second objectif est d’évaluer les effets des molécules dérivées des venins de scorpions et de vipères sur les microARN identifiés. La pertinence translationnelle des résultats sera vérifiée chez des patients. Le second projet, porté par l’équipe des Drs. Olivier Le Rouzic et Philippe Gosset du Centre d’Infection et d’Immunité de Lille (U1019- UMR9017) s’intéresse à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une pathologie pulmonaire irréversible, difficile à soigner et touchant plusieurs millions de personnes en France. Les chercheurs suspectent un rôle néfaste de facteurs génétiques impliquant un récepteur nicotinique. Celui-ci est responsable de la dépendance au tabac, cause majeure de cette pathologie. Une étude approfondie sur le mode de fonctionnement de ce récepteur et son lien avec la BPCO est proposée. Des inhibiteurs spécifiques seront recherchés. Ce projet multidisciplinaire pourrait avoir des applications thérapeutiques.

Félicitations à ces équipes pour leur sélection et leur engagement dans des projets de recherche aussi prometteurs, qui pourraient apporter des avancées significatives dans le traitement des tumeurs cérébrales et de la BPCO.

INSERM – CNRS – Université de Lille – CHU Lille