Les peptides antimicrobiens (PAM) jouent un rôle important dans l’immunité. Produits par la peau, ils régulent la flore microbienne locale et éliminent les agents pathogènes, dont les bactéries. Le groupe de recherche du Pr Aurélie Tasiemski du Centre d’Infection et d’Immunité de Lille (Inserm U1019-CNRS UMR9017-Univ Lille) s’intéresse à l’influence potentielle de l’environnement sur la fonction des PAM. Les animaux vivant en habitat extrême (polaire ou paroi chaude des fumeurs noirs des dorsales océaniques) constituent des modèles de choix pour étudier ce phénomène. Dans un travail récent publié dans STOTEN, l’équipe a  mis en lumière pour la première fois l’influence de la température et du pH sur l’évolution, la structure et l’efficacité des PAM. La fonction « antibiotique » de ces dernières varient fortement dans ces environnement extrêmes  Cette découverte ouvre des perspectives intéressantes dans le domaine de la lutte contre les infections bactériennes.

The diversification of the antimicrobial peptides from marine worms is driven by environmental conditions.
Renato Bruno, Céline Boidin-Wichlacz, Oleg Melnyk, Daniela Zeppilli, Céline Landon, Frédéric Thomas, Marie-Anne Cambon, Mickael Lafond, Kamel Mabrouk, François Massol, Stéphane Hourdez, Marc Maresca, Didier Jollivet, Aurélie Tasiemski
Sci Total Environ. 2023 Mar 16;879:162875. DOI: 10.1016/j.scitotenv.2023.162875

U1019-UMR9017 “Centre d’Infection et d’Immunnité de Lille”
INSERM – CNRS – Université de Lille – CHU de Lille