Les principaux facteurs de risque des formes sévères de COVID-19 sont l‘obésité et l’âge, deux conditions associées à des altérations comparables du tissu adipeux. Alors que l’impact de l’infection par le SARS-CoV-2 (l’agent de la COVID-19) sur le tissu adipeux est bien documenté en contexte d’obésité, les données chez les individus âgés manquaient. Le groupe de recherche du Dr Isabelle Wolowczuk du Centre d’Infection et d’Immunité de Lille (Inserm U1019 – CNRS UMR9017, Univ Lille, CHU Lille) a montré que l’infection par le virus SARS-CoV-2 entraine des dommages importants du tissu adipeux. De manière intéressante, ces dommages sont rapidement restaurés chez l’hôte jeune adulte, alors qu’ils s’amplifient et persistent durablement chez l’hôte âgé. Ce phénomème a des conséquences sur le métabolisme lipidique de l’hôte. Ce travail, publié dans la revue Cell Death and Disease, suggère que le tissu adipeux pourrait contribuer à la gravité de la COVID-19 chez les individus âgés.

SARS-CoV-2 infection induces persistent adipose tissue damage in aged golden Syrian hamsters
Gemma Bogard, Johanna Barthelemy, Aline Hantute-Ghesquier, Valentin Sencio, Patricia Brito-Rodrigues, Karin Séron, Cyril Robil, Anne Flourens, Florence Pinet, Delphine Eberlé, François Trottein, Martine Duterque-Coquillaud and Isabelle Wolowczuk
Cell Death and Disease (2023) 14:75 DOI: 10.1038/s41419-023-05574-w

U1019-UMR9017 “Centre d’Infection et d’Immunité de Lille”
Inserm – CNRS
– Université de Lille – CHU de Lille