Le diabète gestationnel est associé à un risque de développement d’obésité et de syndrome métabolique chez l’enfant. Lors de la grossesse, le génome du fœtus de mère hyperglycémique pourrait subir des modifications épigénétiques irréversibles. Une équipe franco-anglaise, dirigée par le Professeur Philippe Froguel à l’Institut Pasteur de Lille, a analysé les marques épigénétiques chez 536 paires de mères-enfants finlandaises diabétiques ou non pendant la grossesse. Les chercheurs n’ont pas trouvé de marques épigénétiques communes d’hyperglycémie. Par contre, ils ont identifié plusieurs régions du génome de l’enfant modifiées par le diabète gestationnel en interaction avec l’épigénome maternel, et donc dépendant de l’histoire métabolique de la mère. Ces régions sont connues pour contribuer au diabète de type 2 et à la résistance à l’insuline liée à l’obésité. Ainsi le diabète gestationnel et l’histoire maternelle contribuent à modeler l’épigénome des enfants et donc à la survenue tardive de maladies métaboliques.

Epigenome-Wide Association Study Reveals Methylation Loci Associated With Offspring Gestational Diabetes Mellitus Exposure and Maternal Methylome.
Mickaël Canouil, Amna Khamis, Elina Keikkala, Sandra Hummel, Stephane Lobbens, Amélie Bonnefond, Fabien Delahaye, Evangelia Tzala, Sanna Mustaniemi , Marja Vääräsmäki, Marjo-Riitta Jarvelin, Sylvain Sebert, Eero Kajantie, Philippe Froguel, Toby Andrew.
Diabetes Care – 2021 Jun 11;dc202960. doi: 10.2337/dc20-2960