Les patients atteints de COVID-19 sévère peuvent développer des dommages au niveau de l’endothélium, un tissu qui tapisse la paroi interne des vaisseaux et du cœur. Ce processus peut évoluer vers une endothéliopathie qui peut compliquer l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2. Les mécanismes impliqués et les conséquences exactes sont encore peu compris. Il est probable que les dommages au niveau de l’endothélium participent à la pathologie et éventuellement au décès des patients. Une étude récente menée par l’équipe de Sophie SUSEN à l’Institut Pasteur de Lille (U1011-EGID, Professeur B Staels), en lien étroit avec le CHU de Lille, a montré que les dommages au niveau de l’endothélium ne sont pas dus à une atteinte virale directe mais à des facteurs présents dans le sang des patients. Cette étude publiée dans la revue Circulation représente une avancée majeure dans le domaine. Le modèle mis en place par les auteurs, et qui consiste à quantifier les lésions endothéliales  en réponse aux sérums des patients, permettra peut-être d’identifier les facteurs circulants directement impliqués dans l’atteinte endothéliale.

Endotheliopathy is induced by plasma from critically ill patients and associated with organ failure in severe COVID-19.
Rauch A, Dupont A, Goutay J, Caplan M, Staessens S, Moussa M, Jeanpierre E, Corseaux D, Lefevre G, Lasalle F, Faure K, Lambert M, Duhamel A, Labreuche J, Garrigue D, De Meyer SF, Staels B, Van Belle E, Vincent F, Kipnis E, Lenting PJ, Poissy J and Susen S.
Circulation. 2020 Nov 10;142(19):1881-1884