Déclaration IFI : le guide pour bien déclarer vos biens en 2025

La fiscalité française comporte plusieurs impôts, dont l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Entré en vigueur avec la loi de finances de 2018, l’IFI a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Sa principale distinction réside dans son assiette fiscale, désormais restreinte aux seuls patrimoines immobiliers. Si les biens mobiliers (comme les valeurs mobilières) et immobiliers étaient pris en compte pour l’ISF, les biens mobiliers, jugés plus prompts à être réinjectés dans l’économie, ne sont plus imposables au titre de l’impôt sur la fortune.

Tous les foyers fiscaux en France qui possèdent un patrimoine immobilier dont la valeur nette imposable est supérieure à 1,3 million d’euros sont assujettis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière.

Pour réaliser le calcul de l’impôt et savoir si vous en êtes redevable, et si oui, à quelle hauteur, découvrez quels sont les biens à déclarer dans le cadre de l’IFI. L’utilisation d’un simulateur en ligne peut également vous donner une première estimation.

Déclaration IFI 2022

Que doit contenir la déclaration IFI ?

 

Quels sont les biens concernés par l’IFI ?

Tous les biens et droits immobiliers détenus par les membres du foyer fiscal au 1er janvier de l’année d’imposition doivent être déclarés dans un formulaire spécifique, l’annexe 2042-IFI, conjointement à la déclaration de revenus annuelle. Les dates limites de déclaration varient chaque année selon le département de résidence, il est donc crucial de les surveiller.

Les biens concernés peuvent être détenus directement par leur propriétaire, ou bien indirectement, par le biais de parts de sociétés immobilières (SCI ou SCPI).

Ainsi, les actifs suivants doivent figurer sur votre déclaration IFI :

  • les maisons, appartements et leurs dépendances ;
  • les bâtiments classés monuments historiques ;
  • les immeubles en cours de construction au 1er janvier de l’année d’imposition ;
  • les immeubles non bâtis (terrains à bâtir, terres agricoles…) ;
  • les immeubles ou fractions d’immeubles détenus via des parts de sociétés (SCI, SCPI, OPCI) et les actions de foncières ;
  • les droits immobiliers et notamment l’usufruit d’un bien. En règle générale, c’est l’usufruitier qui doit déclarer la valeur du bien en pleine propriété.

La valeur nette taxable correspond à la somme de la valeur vénale de chaque bien, de laquelle on soustrait les charges déductibles (certaines dettes et passifs liés aux actifs imposables). Le taux d’imposition à l’IFI est progressif et varie de 0,5% à 1,5% en fonction de la valeur du patrimoine.

Quels sont les biens exonérés de l’IFI ?

Certains biens immobiliers bénéficient d’une exonération totale ou partielle. Ces dispositifs, parfois considérés comme des niches fiscales, permettent d’alléger la charge de l’impôt. Si elle n’est pas détenue par une SCI de gestion, la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30% sur sa valeur vénale au 1er janvier.

Par ailleurs, les biens et droits immobiliers affectés à une activité professionnelle principale sont totalement exonérés de l’IFI.

À ce titre, certains biens ruraux loués par bail à long terme ou par bail cessible, ainsi que les parts de groupements fonciers agricoles (GFA) non exploitants, peuvent être totalement exonérés d’IFI si le bien est affecté à l’activité principale du preneur et que celui-ci est un membre de la famille du bailleur.

Les bois, forêts et parts de groupements forestiers peuvent quant à eux faire l’objet d’une exonération partielle de l’IFI à hauteur de 75%, sous conditions strictes de gestion durable. Ces exonérations peuvent avoir un impact dans le cadre de la transmission de patrimoine et des droits de succession.

Déclarer vos dons pour réduire votre impôt

La déclaration IFI est aussi le moment de faire valoir votre générosité. En effet, la défiscalisation par le don est un levier puissant. Les dons versés à des associations d’intérêt général ou des fondations reconnues d’utilité publique doivent figurer sur votre déclaration. Ces versements ouvrent droit à une réduction d’impôt sur l’IFI égale à 75% du montant du don, dans la limite de 50 000 euros par an. Cette mesure représente l’une des plus importantes réductions d’impôts disponibles pour les redevables de l’IFI.

Les dons pris en compte sont ceux effectués entre la date limite de dépôt de la déclaration de l’année précédente et la date limite de déclaration de l’année en cours.

L’Institut Pasteur de Lille, fondation privée à but non lucratif engagée dans la lutte contre les maladies et reconnue d’utilité publique depuis 1898, est habilité à percevoir des dons IFI déductibles. Ces dons représentent 85% des ressources de la fondation et constituent un soutien indispensable pour nos équipes de recherche qui œuvrent quotidiennement pour offrir un avenir meilleur aux personnes touchées par la maladie.

Une fois votre don effectué, vous recevrez un reçu fiscal sous 48 heures, à conserver et à faire valoir auprès de l’administration fiscale en cas de contrôle.