Tuberculose

 

La tuberculose est une maladie infectieuse grave, causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis, également dénommée bacille de Koch. Elle est l’une des principales causes de décès dans le monde, avec plus d’un million de morts et 10 millions de nouveaux cas chaque année. On estime qu’un quart de la population mondiale est infectée par l’agent pathogène. La résistance aux traitements est également un problème majeur. A ce titre, la lutte contre la tuberculose fait partie des objectifs mondiaux de développement durable adoptés par les Nations unies en 2015.

Tuberculose dossier

La tuberculose : une maladie d’importance mondiale

La tuberculose est une maladie contagieuse qui se transmet par voie aérienne. Elle touche le plus souvent les poumons, mais peut également affecter tous les autres organes ou parties du corps, comme les reins, les ganglions, les os, ou le système nerveux central. Dans ce dernier cas, les taux de morbidité et de mortalité sont particulièrement élevés.
Alors que l’infection peut demeurer silencieuse, sans manifestations cliniques, durant toute la vie chez la grande majorité des personnes, elle progressera vers la maladie chez 5 à 10 % des personnes porteuses. Cette évolution symptomatique est favorisée par l’affaiblissement ou certaines déficiences des défenses immunitaires. Ces conditions peuvent être rencontrées chez des personnes malnutries, souffrant du SIDA ou de diabète, ou sous traitement immunosuppresseur, par exemple pour lutter contre les rejets de greffes ou contre des affections inflammatoires chroniques telles que la maladie de Crohn ou la sclérose en plaque.

Quels sont les symptômes de la tuberculose ?

Les symptômes courants de la tuberculose pulmonaire comprennent :

1 : Toux persistante : La toux qui dure plus de trois semaines est l’un des symptômes les plus courants. Elle peut être sèche ou productive (avec expectorations).
2 : Expectorations avec du sang : Dans certains cas, les expectorations peuvent contenir du sang (hémoptysie).
3 : Douleur thoracique : Une douleur dans la poitrine peut survenir, surtout lors de la respiration ou de la toux.
4 : Fatigue : Une sensation de fatigue ou de faiblesse générale est fréquente.
5 : Perte de poids : Une perte de poids non expliquée et non intentionnelle est courante.
6 : Fièvre : Une fièvre légère mais persistante peut être présente.
7 : Transpiration nocturne : Les sueurs nocturnes abondantes sont un autre symptôme typique.
8 : Perte d’appétit : Un manque d’appétit peut également être un symptôme de la tuberculose

Alors que l’infection peut demeurer silencieuse, sans manifestations cliniques, durant toute la vie chez la grande majorité des personnes, elle progressera vers la maladie chez 5 à 10 % des personnes porteuses. Cette évolution symptomatique est favorisée par l’affaiblissement ou certaines déficiences des défenses immunitaires. Ces conditions peuvent être rencontrées chez des personnes malnutries, souffrant du SIDA ou de diabète, ou sous traitement immunosuppresseur, par exemple pour lutter contre les rejets de greffes ou contre des affections inflammatoires chroniques telles que la maladie de Crohn ou la sclérose en plaque.

Quelles sont les causes de la tuberculose ?

La tuberculose est une maladie contagieuse qui se transmet par voie aérienne. Elle touche le plus souvent les poumons, mais peut également affecter tous les autres organes ou parties du corps, comme les reins, les ganglions, les os, ou le système nerveux central. Dans ce dernier cas, les taux de morbidité et de mortalité sont particulièrement élevés.

Elle peut également se transmettre pour les raisons suivantes :

  • Système immunitaire affaibli
  • Conditions de vie et environnement
  • Malnutrition
  • Facteurs socio-économiques
  • Âge
  • Voyages et migration
  • Usage de substances
  • Co-infections

Avancées et lutte contre la tuberculose à l’Institut Pasteur de Lille

Le traitement de base de la tuberculose nécessite des prises quotidiennes de quatre antibiotiques pendant une phase d’attaque de deux mois, suivie de quatre mois de continuation avec deux antibiotiques. En cas de résistance à la rifampicine, le médicament principal de ce régime, des traitements de seconde ligne sont requis, impliquant au minimum une combinaison de trois autres – et jusqu’à sept dans certains cas – antibiotiques, pour des durées de 6 à 20 mois ou plus. Ces multithérapies peuvent causer certains effets secondaires importants. De plus, ces traitements sont très sérieusement menacés par l’émergence et la propagation de souches multi- ou ultra-résistantes, y compris à certaines des dernières molécules anti-tuberculeuses disponibles.

De ce fait, la recherche et le développement de nouveaux traitements plus courts et bien tolérés, et de nouveaux diagnostics rapides capables d’identifier extensivement les sensibilités ou les résistances aux antituberculeux afin d’en assurer l’efficacité, sont des priorités mondiales. Les efforts internationaux portent aussi sur l’élaboration d’un vaccin plus efficace que le BCG (le vaccin bilié de Calmette et Guérin). Ce dernier, mis au point par Albert Calmette et Camille Guérin à l’Institut Pasteur de Lille en 1921, demeure encore aujourd’hui le seul vaccin disponible contre la maladie. Il prévient efficacement les formes extra-pulmonaires chez les enfants, et est encore largement utilisé de par le monde. Cependant, il confère une protection insuffisante contre les formes pulmonaires, contagieuses, de la tuberculose.

Des équipes de l’Institut Pasteur de Lille, regroupant plus de 40 personnes, conduisent des recherches de pointe reconnues internationalement sur l’ensemble de ces trois axes. Elles développent des molécules antibio-thérapeutiques innovantes, des diagnostics moléculaires de nouvelle génération, et des approches vaccinales prometteuses. Elles cherchent également à identifier les facteurs impliqués dans l’émergence et le succès évolutif inégalé du pathogène. Certains travaux ont déjà débouché sur une stratégie inédite de traitement, en cours d’essai clinique, ainsi que sur la mise au point de l’outil de détection rapide d’antibiorésistance le plus complet à ce jour, approuvé par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2023. La conjonction de ces axes de recherches fondamentales et finalisées au sein d’un même institut est sans équivalent en Europe.

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L’Institut Pasteur de Lille, acteur dans la lutte contre la tuberculose

Historiquement, la lutte contre la tuberculose est très liée à l’Institut Pasteur de Lille. Fort de son expertise dans le domaine des maladies infectieuses et fidèle à son engagement en matière de longévité, les chercheurs restent jusqu’à aujourd’hui dévoués pour combattre cette maladie.

Un héritage de Calmette et Guérin

On se souvient que ce sont deux chercheurs de l’institut, Albert Calmette et Camille Guérin, qui, au début du XXe siècle, ont mis au point le premier vaccin efficace contre la tuberculose (BCG). Le Dr Alain Baulard, directeur de recherche Inserm à l’Institut Pasteur de Lille, est peut-être en passe de remporter une nouvelle victoire contre ce fléau, et plus généralement contre les maladies infectieuses.

Son équipe et celle du Pr Nicolas Willand développent actuellement une stratégie inédite permettant de rebooster l’efficacité des traitements antibiotiques disponibles. Le projet est actuellement en phase de développement préclinique avec l’Institut Pasteur de Lille et d’autres partenaires. Il est si prometteur que le Dr Baulard a déjà reçu le prix Pasteur-SINF (Société Industrielle du Nord de France) pour couronner les travaux déjà entrepris sur ce thème.

Berceau du vaccin contre la tuberculose

En 1895, Albert Calmette prend la responsabilité de l’Institut Pasteur de Lille. Il est rejoint par le vétérinaire Camille Guérin en 1897 et ensemble ils entament leurs recherches sur la tuberculose dès 1900. Ces recherches dureront une vingtaine d’années et aboutiront, à Lille, à la découverte d’un vaccin efficace qui porte leur nom : le BCG (Bacille de Calmette et Guérin).

Ce vaccin est testé sur les nouveau-nés pour la première fois en 1921, avec succès. En 1924 commencent les premières campagnes de vaccination, qui seront largement diffusées dans le monde dès 1928.

Aujourd’hui, les chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille, tels que Camille Locht et son équipe, continuent de travailler sur cette maladie, notamment pour prolonger l’efficacité du BCG et rendre le bacille de Koch plus sensible aux antibiotiques.

Les souches ori­ginelles du BCG sont exposées au musée de l’Institut Pasteur de Lille, ouvert au public les vendredis et samedis. Plus d’informations sur le musée.

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Thématique de recherche

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