L’obésité et les pathologies dysmétaboliques associées augmentent le risque de développer des formes graves de COVID-19. L’équipe du Dr François Trottein du Centre d’Infection et d’Immunité de Lille (Inserm U1019-CNRS UMR9017-Univ Lille) a développé un modèle préclinique associant l’infection par le virus SARS-CoV2 et un régime déséquilibré qui conduit à l’obésité et la stéatose hépatique (NASH). Les chercheurs ont évalué l’impact de cette double exposition sur la composition du microbiote intestinal. Les travaux montrent des changements majeurs au cours de l’infection dépendants du régime alimentaire. L’abondance de certaines bactéries dans l’intestin corrèle avec la sévérité de la maladie. Cette étude publiée dans Gut Microbes doit être confirmée à grande échelle chez l’homme. Le développement de stratégies visant à rétablir l’équilibre du microbiote (bactéries probiotiques ou régimes enrichis en fibres végétales) pourrait permettre de limiter les formes sévères de COVID-19 chez les patients obèses ou développant des pathologies dysmétaboliques.

Alteration of the gut microbiota’s composition and metabolic output correlates with COVID-19-like severity in obese NASH hamsters.
Sencio V, Benech N, Robil C,  Deruyter L, Heumel S, Machelart A, Sulpice T, Lamazière A, Grangette C, Briand F, Sokol H, Trottein F
Gut Microbes. 2022 Jan-Dec;14(1):2100200. doi: 10.1080/19490976.2022.2100200

U1019 – UMR9017 “Centre d’infection et d’immunité de Lille”
Inserm  – CNRS  – Université de Lille – CHU Lille