Laboratoire de toxicologie génétique

 

Institut Pasteur de Lille

Le laboratoire de toxicologie génétique est un centre de référence en France. Il réalise notamment des études permettant d’évaluer le potentiel génotoxique et mutagène, mais également le potentiel de perturbation endocrinienne de nombreuses catégories de substances.

Avec un domaine de compétences très large (santé humaine, santé animale, cosmétique, alimentaire, chimie, plantes/ végétaux, nanotechnologies, environnement…), les experts du laboratoire de toxicologie génétique collaborent avec les industriels du médicament, de la cosmétique, de l’alimentation, des produits chimiques…

Le laboratoire participe également à des programmes de recherche au niveau national et européen visant à évaluer le potentiel génotoxique de particules atmosphériques, de nanoparticules manufacturées, ou encore le potentiel de perturbation endocrinienne de contaminants présents dans notre environnement général…

Laboratoire de toxicologie génétique

Présentation

Au travers de notre environnement, de notre mode de vie et de notre alimentation, nous sommes exposés à de très nombreux contaminants chimiques et particulaires dont les impacts sur la santé, notamment lors d’expositions multiples, restent encore à caractériser.

Concernant la pollution atmosphérique, de nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence ces dernières années, le rôle de la qualité de l’air dans la morbidité et la mortalité d’origine respiratoire. La pollution atmosphérique d’origine anthropique apparaît comme étant responsable de l’augmentation de l’incidence et de l’aggravation de maladies respiratoires comme l’asthme, les allergies ou la bronchopneumopathie chronique obstructive mais également de pathologies cancéreuses. D’autres familles de substances interrogent sur leur potentielle toxicité notamment les nanomatériaux manufacturés qui ont investi notre quotidien et dont les effets sont encore mal connus ou encore les perturbateurs endocriniens suspectés d’induire des effets sanitaires à faibles doses et/ou des effets cocktails notamment chez les enfants et femmes enceintes, qui sont des populations particulièrement sensibles.

Au sein de l’équipe d’accueil universitaire EA 4483 (IMPECS pour IMPact de l’Environnement Chimique sur la Santé), le laboratoire de toxicologie génétique vise à développer des stratégies d’évaluation de l’exposition, de l’imprégnation et des effets sanitaires des contaminants chez l’homme, et à identifier les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans leur pathogénicité. L’équipe possède une expertise reconnue dans le domaine de la toxicologie génétique et de la perturbation endocrinienne.

Les objectifs sont de mettre en évidence d’éventuels effets toxiques, génotoxiques, et de perturbation endocrinienne de contaminants, puis définir les synergies possibles qui potentialiseraient les effets (« effets cocktail ») et enfin développer de nouveaux modèles permettant d’évaluer le plus précocement possible ces effets.

Projets transversaux

  Étude des effets de mélanges de substances potentiellement Perturbateurs Endocriniens

L’objectif est d’étudier les effets de mélanges représentatifs de l’exposition alimentaire en France à des substances potentiellement Perturbateurs Endocriniens (PE). L’équipe tente d’identifier les principaux mélanges de substances potentiellement PE auxquels les français sont exposés selon les différentes typologies de régimes alimentaires chez les populations infantile et adulte. L’équipe réalise ainsi des tests in vitro fournissant des données sur certains mécanisme(s) et voie(s) d’activité endocrinienne, notamment l’affinité de liaison et l’activation des récepteurs des Estrogènes et des Androgènes, la Stéroïdogenèse ainsi que des essais pour la perturbation thyroïdienne.

  Étude de la possible potentialisation des effets de contaminants atmosphériques

Cette recherche s’effectue dans le cadre du Pôle Régional « Pollution, Santé, Longévité». Le premier objectif vise à prélever un grand nombre d’aérosols atmosphériques représentatifs de différents milieux urbains et de les caractériser sur un plan physico-chimique afin d’identifier les composants des PM et d’en déterminer leur variabilité. L’objectif est de définir les déterminants majeurs de la toxicité de ces aérosols atmosphériques et de rechercher quels sont les contaminants particulaires et chimiques qui ont le plus de « poids » dans leur toxicité. L’éventuelle potentialisation des effets toxiques sera investiguée. Le laboratoire évaluera les associations de contaminants (chimique-chimique et/ou chimique-particulaire) présentant des effets particulièrement nocifs.

  Développer de nouveaux modèles

Ce projet vise à valider un modèle 3D d’hépatocytes humains innovant pour l’analyse de la génotoxicité lié à l’hépato-cancérogenèse humaine induite par des produits chimiques. L’objectif est donc de mettre en œuvre des modèles in vitro de cultures sphéroïdes 3D d’hépatocytes et de comparer ces résultats in vitro à ceux obtenus dans des essais standards de génotoxicité in vivo afin à terme, de substituer le modèle animal.

Membres

Sophie SIMAR
Assistante

Hélène MOCHE
Assistante

Anne PLATEL
MCU, Univ Lille

Aurélie RIZZA
Responsable Assurance Qualité

Martine SOCKEEL
Secrétaire

Ludovic HUOT
Ingénieur

Frédérique LOBEZ
Assistante

Doris LAGACHE
Assistant

Smail TALAHARI
Assistant

Gonzague DOURDIN
Technicien

Eulalie GATEAU
Technicienne

Florent TIBERGHIEN
Technicien

Éric VERCAUTEREN
Technicien

Valérie VERNIEUWE
Agent d’entretien

Publications

Fessard V, Nesslany F.
From Basic Research to New Tools and Challenges for the Genotoxicity Testing of Nanomaterials.
Nanomaterials (Basel). 2020 Oct 20;10(10):2073.

Jalili P, Huet S, Lanceleur R, Jarry G, Le Hegarat L, Nesslany F, Hogeveen K, Fessard V.
Genotoxicity of Aluminum and Aluminum Oxide Nanomaterials in Rats Following Oral Exposure.
Nanomaterials (Basel). 2020 Feb 11;10(2).

Wang Y, Sauvat A, Lacrouts C, Lebeau J, Grall R, Hullo M, Nesslany F, Chevillard S.
TiO2 Nanomaterials Non-Controlled Contamination Could Be Hazardous for Normal Cells Located in the Field of Radiotherapy.
Int J Mol Sci. 2020 Jan 31;21(3).

Platel A, Privat K, Talahari S, Delobel A, Dourdin G, Gateau E, Simar S, Saleh Y, Sotty J, Antherieu S, Canivet L, Alleman LY, Perdrix E, Garçon G, Denayer FO, Lo Guidice JM, Nesslany F.
Study of in vitro and in vivo genotoxic effects of air pollution fine (PM2.5-0.18) and quasi-ultrafine (PM0.18) particles on lung models.
Sci Total Environ. 2020 Apr 1;711:134666.

Saleh Y, Antherieu S, Dusautoir R, Y Alleman L, Sotty J, De Sousa C, Platel A, Perdrix E, Riffault V, Fronval I, Nesslany F, Canivet L, Garçon G, Lo-Guidice JM.
Exposure to Atmospheric Ultrafine Particles Induces Severe Lung Inflammatory Response and Tissue Remodeling in Mice.
Int J Environ Res Public Health. 2019 Apr 4;16(7).


Mots-clés

Génotoxicité ; Mutagénèse ; Pollution atmosphérique ; Nanomatériaux ; Perturbation endocrinienne ; Effet cocktail

Contact équipe

03 20 87 72 72