En France, environ trois millions de personnes sont atteintes de maladies génétiques dont la plupart ne disposent pas de traitement. Le groupe dirigé par Fabrice Lejeune de l’UMR Canther (Inserm U1277-CNRS UMR9020-Univ Lille-CHU Lille) a montré qu’une molécule appelée DAP (2,6-diaminopurine) corrige les conséquences d’un type particulier de mutation appelé mutation non-sens et qui affecte environ 10% des patients atteints de maladie génétique. La molécule DAP a été isolée d’un champignon comestible suite à un travail initial réalisé par l’équipe. Dans un modèle préclinique, les chercheurs ont montré que DAP corrige les mutations non-sens du gène impliqué dans la mucoviscidose. DAP est également efficace sur des organes miniatures (organoïdes) et sur des cellules isolées de patients. Cette étude suggère l’intérêt thérapeutique potentiel de DAP pour certains patients atteints de maladie génétique, dont la mucoviscidose. La prochaine étape sera de formuler cette molécule en un médicament afin d’envisager des essais cliniques chez l’homme.

Use of 2,6-diaminopurine as a potent suppressor of UGA premature stop codons in cystic fibrosis
Catherine Leroy, Sacha Spelier, Nadège Charlene Essonghe, Virginie Poix, Rebekah Kong, Patrick Gizzi, Claire Bourban, Séverine Amand, Christine Bailly, Romain Guilbert, David Hannebique, Philippe Persoons, Gwenaëlle Arhant, Anne Prévotat, Philippe Reix, Dominique Hubert, Michèle Gérardin, Mathias Chamaillard, Natalia Prevarskaya, Sylvie Rebuffat, George Shapovalov, Jeffrey Beekman and Fabrice Lejeune.
Molecular Therapy. 3;S1525-0016(23)00014-X. doi: 10.1016/j.ymthe.2023.01.014

UMR9020-UMR1277  “Hétérogénéité, plasticité et résistance aux thérapies des cancers (Canther)”
Université de Lille – CHU de Lille – Inserm – Institut Pasteur de Lille – CNRS – CLCC Lille – COL