Le microbiote intestinal joue un rôle crucial en santé humaine. Ses interactions avec le système immunitaire sont essentielles dans le contrôle des infections, dont les infections respiratoires. De nombreux facteurs altèrent la diversité et la composition du microbiote intestinal. Cette altération, appelée dysbiose, est un facteur aggravant dans de nombreuses pathologies inflammatoires et métaboliques. L’équipe du Dr François Trottein (Centre d’Infection et d’Immunité de Lille), en collaboration étroite avec le CEA, l’INRAE, l’Institut Pasteur de Paris et l’hôpital Saint Antoine à Paris a montré que le coronavirus SARS-CoV-2, l’agent de la COVID-19, induit une dysbiose intestinale. Celle-ci se prolonge dans le temps bien après l’élimination du virus et se caractérise par une modification du métabolisme du microbiote intestinal. Ce phénomène pourrait avoir des conséquences sur la phase aigüe de la pathologie liée au COVID-19 et participer aux effets à long terme de l’infection. Cette hypothèse est actuellement étudiée. Ce travail ouvre des perspectives intéressantes pour mieux comprendre et peut-être contrôler la maladie.
SARS-CoV-2 infection in nonhuman primates alters the composition and functional activity of the gut microbiota
Gut Microbes 13(1):1-19. doi : 10.1080/19490976.2021.1893113