La sévérité de l’asthme a été reliée à certaines bactéries reconnues par NOD1, un récepteur associé à l’asthme. L’équipe de Anne Tsicopoulos (CIIL-U1019) a évalué si le microbiote de l’hôte ou des acariens (un allergène responsable de la majorité des asthmes allergiques), pouvait influencer la sévérité de l’asthme par le biais du récepteur NOD1. L’équipe a montré que l’inhibition de NOD1 ou de sa voie de signalisation inhibait les paramètres de l’asthme aux acariens, indépendamment du microbiote intestinal de l’hôte. A contrario, des peptidoglycanes dérivés de la famille bactérienne Bartonellaceae, présente chez les acariens, active la voie de signalisation de NOD1 dans les cellules épithéliales. Quand les acariens sont appauvris en peptidoglycanes, ils s’avèrent moins apte à induire de l’asthme. Ces résultats suggèrent que la détection par NOD1 de certaines bactéries associées aux acariens, aggrave la sévérité de l’asthme in vivo, et qu’inhiber cette voie pourrait être une approche thérapeutique pour traiter l’asthme.

NOD1 sensing of house dust mite-derived microbiota promotes allergic experimental asthma.
Saliha Ait Yahia*, Camille Audousset*, Daniel Alvarez-Simon*, Han Vorng, Dieudonnée Togbe, Philippe Marquillies, Myriam Delacre, Stéphanie Rose,  Hélène Bouscayrol, Aline Rifflet, Valérie Quesniaux, Ivo Gomperts Boneca, Mathias Chamaillard, and Anne Tsicopoulos.
J Allergy Clin Immunol, 2021, in press Doi : 10.1016/j.jaci.2020.12.649.